L’Espagnol a dépossédé le Britannique Blackmore et dominé le Belge Widar dans la montée finale pour s’emparer du Maillot jaune CIC.
Il était resté au contact des meilleurs lors de la première arrivée en altitude, mercredi à La Rosière, pour occuper la troisième place du général derrière le Britannique Joseph Blackmore et le Belge Jarno Widar.
Mais la montée finale vers la station des Karellis a écarté Joseph Blackmore, précédent leader, et a de nouveau fait buter le grimpeur belge Jarno Widar qui devra maintenant tout miser, probablement, sur le Colle delle Finestre, l’épouvantail au sommet duquel sera jugée l’arrivée finale du Tour de l’Avenir samedi dans le Piémont italien.
En attendant, le leader est espagnol, jusque là il était un peu le troisième homme et il se nomme Pablo Torres, 18 ans seulement (il est né en novembre 2005) ! Un réel potentiel de montagnard, visiblement, comme en attestait déjà sa deuxième place au dernier Giro Next Gen (le Tour d’Italie espoirs) derrière un certain Jarno Widar avec lequel il espère bien renverser les rôles cette fois-ci. Un talent qui n’a pas échappé au recruteur Javier Matxin puisqu’il est déjà enrôlé dans la réserve de l’équipe UAE.
Final piémontais
Rien n’est joué, certes. Mais Pablo Torres a déjà réussi une démonstration convaincante en s’isolant sur les six derniers kilomètres de la dure montée vers Les Karellis, où ceux du groupe de baroudeurs parti sur les premières pentes menant vers l’Iseran (2770 m.) étaient repris les uns après les autres, jusqu’au plus résistant, le Danois Tobias Svarre, doublé seulement dans les trois derniers kilomètres.
Les nombreuses ruptures de pente vers Les Karellis ont clairement mis en difficulté Joseph Blackmore et l’on se doute que la lutte pour la victoire finale va tourner maintenant au duel entre Pablo Torres et Jarno Widar. Le Belge, qui avait un peu manqué son coup à La Rosière, a semblé de nouveau l’émousser, en tout cas lui a assigné quelques limites actuelles, toutes relatives. Mais la rigueur du colle delle Finestre (18 km à 9% de moyenne, dont les huit derniers non asphaltés, samedi en conclusion de l’épreuve, lui laisse un recours majeur, d’autant que la marge qui sépare les deux premiers (31 secondes) laisse toute sa place au suspense.
D’ici là, le peloton des espoirs entrera en Italie ce vendredi pour la 5e étape via le Mont-Cenis avant de glisser dans le Valsusa pour les cinquante derniers kilomètres sans difficulté, jusqu’à l’arrivée à Condove, terme de la première des deux étapes piémontaises.